Démos, des mots, toujours des maux !

Qu’est-ce que la démocratie aujourd’hui ? Un concept ou une réalité ? Notre travail sur ce numéro nous a permis de creuser les différentes perceptions qu’à la population de ce principe.

Après plus d’un an d’action des gilets jaunes ainsi que les nombreuses manifestations au sujet de la réforme des retraites, avec l’équipe de rédaction nous pensions que la démocratie n’était plus, à l’image de notre système actuel français. Cette impression généralisée que les politiciens, au gouvernement comme au parlement, ne représentent plus le peuple. L’interview des candidats aux municipales de Rennes a renforcé l’opinion d’une image lissée et d’un discours quasi identique.

Cependant, le pouvoir reste aux mains de chacun. L’Histoire américaine marquée par des militants pour l’égalité des droits pour tous nous donne l’exemple que le changement est possible même si nos idées ne sont pas représentées au parlement. Certes, les combats sont toujours d’actualité, par rapport aux droits des étrangers ou des personnes en situation de handicap notamment.

Vous découvrirez dans ce journal des initiatives citoyennes très intéressantes. La démocratie peut s’appliquer dans plusieurs contextes : au sein d’un workshop, d’une école, d’une entreprise ou d’une association. Pour cela, chacun peut se saisir de ses droits et être actif dans la société civile en trouvant l’équilibre entre libertés et responsabilités. Entre démocratie participative, slacktivisme, engagement dans la société civile ou en politique, peut-être arriverez-vous à retrouver votre place de citoyen ?

L’édito par Céline Brulais

Démocratie et design : tout un art !

L’Institut Supérieur des Arts Appliqués (LISAA) nous a ouvert ses portes le temps d’une semaine pour un workshop avec ses élèves de prépa. Le but : produire les affiches de ce numéro. Quatre groupes ont été constitués dans le but de créer quatre affiches différentes pour le journal.

Nous avons travaillé respectivement autour du symbole, de l’icône, du drapeau et enfin de l’affiche de propagande. L’équipe du journal s’est répartie dans ces groupes afin de s’immerger dans le travail de réflexion des étudiants.

Nous avons pu retrouver, pour certains, les bons vieux bancs de l’école en travaillant avec les élèves et les professeurs. Différentes techniques ont été travaillées, notamment autour du drapeau, avec la couture, le tissage et le tricot. Nos tricoteurs se sont d’ailleurs trouvés une nouvelle passion et se sont déjà organisés une soirée tricot ! La sérigraphie, le pochoir ainsi que le transfert, technique consistant à prendre un support déjà imprimé et à le transférer à l’aide d’acétone, ont été utilisés pour les autres groupes. J’ai pu tester la technique du pochoir à la bombe et mes chaussures en ont pris un coup mais c’était assez satisfaisant ! A la fin de la semaine, chacun a pu présenter son travail et la démocratie a suivi son cours. Un vote a été effectué pour sélectionner les futures affiches. La semaine a été plus éprouvante pour certains que pour d’autres mais je pense que tous, l’équipe ainsi que les élèves, ont pu tirer une bonne expérience de ce workshop. De la réflexion à la conception, c’est un chemin semé d’embûches mais on en sort finalement fiers d’avoir réussi à produire un travail qui n’était finalement, au départ, qu’une idée.

Alexis Le Cocquen


La version papier téléchargeable

On aime être généreux

Depuis quelques années maintenant, des chasseurs d’un nouveau type apparaissent. Des chasseurs ? Oui, mais pas d’animaux sans défense : ils s’intéressent, eux, aux fantômes ! Leur but ? Aller dans un lieu présenté comme hanté afin d’enquêter sur de mystérieux événements qui s’y produisent.

Le phénomène de chasseurs de fantômes est d’abord apparu dans les années 1990. Le phénomène a vraiment commencé à émerger à partir des années 2000, avec l’accès plus large à internet.

Le Domaine, documentaire réalisé par Greg Nieuviarts en 2015, nous plonge dans une des facettes de la mort, à travers le portrait de travailleurs du milieu des pompes funèbres. Une entrée en matière pour nous, afin de mieux appréhender le sujet du numéro, par le biais d’un échange avec le réalisateur.

Silence, une salle plongée dans la pénombre, l’attente… Dès les premières secondes de son documentaire Le Domaine, Greg Nieuviarts nous plonge dans l’ambiance mortelle que représente le métier des pompes funèbres.

l est du rôle de certains d’accompagner son prochain à travers les étapes les plus délicates de la vie. C’est, par exemple, le cas des thanatopracteurs. Nous avons pu faire la rencontre de Johan Guillard, dans le métier depuis 25 ans sur Rennes.

La thanatopraxie reste une pratique assez méconnue. Reprenons depuis le début : elle consiste à préparer les corps des défunts afin de les rendre présentables aux yeux des familles dans le cadre des cérémonies d’enterrement.

Virginie Giboire, née en 1985 à Rennes, découvre la cuisine aux côtés de sa grand-mère. À chaque mercredi sa recette et c’est ainsi que de la tradition naît la passion, avant de laisser place à la vocation. Aujourd’hui elle est une des rares cheffes étoilées en France. Installée dans le centre Rennais, c’est dans son établissement, Racines, qu’elle nous reçoit.

La science à sa place à table. C’est pourquoi, interviewer Philippe Legrand, auteur du dérangeant « Coup de pied dans le plat » (1) et chercheur-enseignant en nutrition à l’Agrocampus-Rennes, était crucial. Pour clouer la girofle aux rumeurs alimentaires, rien de tel que la vérité nutritionnelle qui, elle, prône l’équilibre !

La culture manga, et sa notoriété, prend de plus en plus d’ampleur depuis des années. Et pourtant, la réalité derrière ce milieu aussi attirant qu’impitoyable est trop peu mise en lumière aux yeux des aspirants mangakas. Nous avons rencontré Charlotte Raimond, éditrice aux éditions Ankama, afin d’avoir un aperçu des coulisses du métier.

La culture manga offre un panel de personnages féminins aux décolletés plongeants, aux culottes échancrées, à la taille de guêpe et à l’attitude innocente. Certains personnages gagnent même des tailles de bonnet au fil des tomes, à l’image de Nami de One Piece. Sans pour autant nuire à la popularité des œuvres, ces caractéristiques peuvent nous choquer. Peut-on alors réellement considérer les mangas comme vecteurs d’images sexistes ?

Entre J-pop, shoegaze et noise, Dots est là pour exploser les codes de ce genre si particulier qu’est la musique idols.

Nous avons rencontré Jean-Marc Anthony Kabeya, interprète et choriste belge, lors de la Japan Vannes Matsuri. Sa particularité ? Il a chanté la plupart des génériques de la série Pokémon, dont le célèbre Pokérap et le générique de la toute première saison.