Chasseurs de fantômes à la recherche de sensationnel
Depuis quelques années maintenant, des chasseurs d’un nouveau type apparaissent. Des chasseurs ? Oui, mais pas d’animaux sans défense : ils s’intéressent, eux, aux fantômes ! Leur but ? Aller dans un lieu présenté comme hanté afin d’enquêter sur de mystérieux événements qui s’y produisent.
Le phénomène de chasseurs de fantômes est d’abord apparu dans les années 1990. Le phénomène a vraiment commencé à émerger à partir des années 2000, avec l’accès plus large à internet. La tendance, bien que niche, s’est aussi démocratisée avec l’apparition d’appareils grand public. Appareils qui peuvent servir lors des explorations, enquêtes, chasses – pratique qui comme vous le voyez peut avoir plusieurs appellations ! Il est maintenant très simple de se procurer, par exemple, un appareil de mesures de champs électromagnétiques (Détecteur K – II EMF, à tes souhaits !), caméra thermique et autres gadgets en tout genre, que nous pouvons trouver sur des sites de e-commerce ou en boutique spécialisée. Bien entendu, à notre grand dam, les prix sont proportionnels à la qualité du produit, bien qu’il soit possible de trouver des appareils corrects à bas prix.
Avec cette accessibilité, est apparu sur YouTube des stars dans la communauté, si on peut la nommer ainsi, des chasseurs de fantômes. Citons « GussDX », « The Believers » ou encore « Le Grand JD ». Ce dernier, bien qu’il propose un contenu plus diversifié, pratique beaucoup la chasse aux fantômes dans des lieux mythiques et folkloriques autour des esprits, comme la forêt d’Aokigahara, basée au Japon. Ces derniers sont dans une optique plutôt de sensationnalisme. Enfin, du moins, c’est ce qu’ils laissent penser.
Ce qui peut amener à des excès parfois : la preuve avec le scandale autour d’une des vidéos de GussDX qui avait mis en scène de A à Z un événement lors d’une de ses enquêtes. Le public, cherchant le frisson, les sensations et les potentielles preuves que les esprits existent bel et bien ont poussé GussDX à créer une mise en scène, afin de garder en éveil ses spectateurs et leur montrer ce qu’ils attendaient. Nous pouvons donc remarquer que cette pratique perd de sa nature. L’exemple le plus flagrant : les musiques ajoutées en post-prod, souvent mystérieuses, parfois terrifiantes pour mettre en haleine les spectateurs devant leur écran. Ce qui amplifie les sensations et ce, même lorsqu’un événement rationnel se produit.
Et puis il existe, dans les terres de Brocéliande en Bretagne, une association qui, elle, ne vise pas ce dit “sensationnalisme”. Elle se nomme Bretagne Paranormal et se compose de moins d’une dizaine de membre. « De base », explique l’un de ses membres, c’est « une bande de potes » qui parcourt le grand ouest, avec un objectif : enquêter dans des lieux hantés de la petite Bretagne, venir en aide à des gens dans le besoin, parfois dépassés par les événements, et tout ceci avec très peu de communication. Et donc sans vidéos sensationnelles, mais avec l’objectif de s’amuser ! Eux, n’ont pas perdu le côté passionnel de la pratique et ça change tout. Côté malheureusement parfois délaissé par certains enquêteurs sur le web… C’est à chacun et chacune d’avoir son avis sur la question. Peut-être faut-il se poser systématiquement une question : Qui exerce ces pratiques ? Est-ce par passion ou par simple cupidité et besoin de reconnaissance ? La question des esprits et des événements paranormaux est toujours autant controversée. Est-ce réel ? Une chose est sûre, nous sommes peut-être encore bien ignorants des choses qui nous entourent !
Naëll Bannier
Création littéraire avec Laure Fonvieille
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