C’est du tout cuit

A vos assiettes, lecteurs !

« Écrasé de pomme de terre sur son lit de bœuf effiloché » ou dit plus simplement « Hachis parmentier ». La haute gastronomie Française n’est peut-être pas accessible à tout le monde, mais chacun de nous peut manger ce qui est servi tous les jours dans ses restaurants -sauf les pigeons numérotés et les cuisses de grenouilles. Dans une France connue pour sa cuisine depuis des décennies, la bonne bouffe de notre pays est multi-facettes. Puisque facteur de lien social, de partage de culture et de camaraderie.

Tout le monde est concerné par le sujet. C’est même une question prioritaire et toujours d’ actualité pour la santé et donc la société. Pas besoin d’aller bien loin pour manger des pâtes, crêpes ou ramens, il suffit de rester chez soi et de s’amuser en cuisinant. Vegan depuis deux jours ou carnivore depuis toujours, la gastronomie Française est aujourd’hui passée au mixeur par une équipe de journalistes en herbe. Que ce soit pour s’intéresser au monde de la cuisine étoilée avec la cheffe Virginie Giboire, au lien entre musique et alimentation avec SeFaireFood ou encore à la dimension sociale de la cuisine avec La Grenouille à grande bouche, tout passe à la casserole ! La cuisine met en lien les cultures, les valeurs et les sociétés du monde entier. Je vous assure que vous trouverez votre bonheur en lisant -ou dévorant- ce nouveau numéro de l’Hypocrite.

L’édito par Louise Hiebel

L’esthétique mixée à la cuisine

C’est avec Lorine Hennebelle, cheffe, styliste culinaire et food designer, que nous avons travaillé l’affiche gourmande de ce numéro. Ce terme ne vous dit peut-être rien mais je suis sûr que vous voyez tous les jours au moins une création d’un de ces stylistes culinaires. Esthétique visuelle, mise en scène des ingrédients… tout ça sans gaspillage pour finir par une recette de cake matcha chocolat blanc fraise.

Mais qu’est-ce qu’un food designer ? « C’est un domaine vaste. Il y a autant de pratiques de design culinaire que de designers. »  Lorine Hennebelle en sait quelque chose, elle qui travaille le design culinaire, la création d’images (édition, presse, magazine, réseaux sociaux etc.) ainsi que la communication audiovisuelle (peut-être connaissez-vous la série Ici tout commence ?). Indépendante depuis peu, son style est plutôt esthétique, axé sur l’aspect visuel et le travail des couleurs et du végétal. Son but est de rester sur du naturel, tout en privilégiant le coloré et le gourmand.

C’est au lycée qu’elle étudia le design graphique avant de s’orienter vers le design culinaire. Elle rencontre un chef cuisinier qui lui propose de se former dans son restaurant et passer ses diplômes culinaires pour approfondir ses connaissances en cuisine. Questionnement sur le futur de l’alimentation, recherches d’usage, comportement du consommateur… le cœur du sujet pour elle, c’est l’aliment, qu’il soit travaillé (texture, couleur, cuisson…), utilisé de manière purement artistique ou en questionnement terre à terre (comment je mange, usage alimentaire…).

Entre graphisme et design de l’espace et de produit, c’est un travail de recherche et d’innovation permanente.

Tout de suite ça paraît beaucoup plus complexe que de poster une photo de votre plat sur instagram !

Justement, lors de notre atelier, Lorine nous a présentés un « moodboard » pour nous donner des idées sur le travail à faire pour notre affiche. Au lieu de faire une photo du cake fini, nous sommes partis des ingrédients de la recette pour la composer. Nous devions travailler méticuleusement avec les ingrédients, avoir le moins de perte possible à la fin car nous allions tout réutiliser pour faire nos fameux cakes matcha et pouvoir nous régaler. Heureusement, Lorine était très efficace : une fois tout installé, les photos fusaient. Certes elle devait montée sur la table pour avoir un angle de vue assez large mais ça fait aussi partie du métier !

Mais l’on se doute qu’un plat qui reste des heures sur une scène d’un plateau de tournage n’est peut-être plus très comestible. Pourtant, notre food designer prône la limitation du gaspillage et le fait de rester le plus vrai possible. Certes pour certains cas, on peut un peu tricher. « Par exemple, pour une scène, nous devions faire un cake d’anniversaire très visuel, avec de la pâte à sucre. Il n’était pas destiné à être découpé. Du coup, la pâte à sucre c’est de la vrai, mais dessous, c’est du polystyrène », nous raconte-t-elle.

Promis notre recette n’est pas fake ! Nous avons bien travaillé les aliments et même eu quelque problème avec la chaleur qu’il faisait ce jour-là !

Alexis Le Cocquen

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