La musique : est-ce possible de s’en passer ?

Un art si populaire avec lequel nous sommes si familier. La musique est à la fois collective et intime, commune et individuelle. Elle relaxe, exulte, accompagne, révèle. Notre vie en est remplie ; des chants militaires au psaumes religieux, des hymnes solennels aux chants révolutionnaires. Elle sublime nos souvenirs et accompagne nos transes. Elle est vieille comme le monde ; en témoigne la découverte de flûtes fabriquées par Homo Modernus, dans des os de vautour datées de 40 000 ans avant J.C.

Récemment, une étude de la revue scientifique Current Biology nous rapporte que l’utilisation des basses fréquences (pas forcément perceptible) nous font davantage danser. Oui, il y a peut-être quelque chose de cet ordre-là. Des vibrations sonores imperceptibles qui nous animent, nous comblent. A l’image des adeptes des raves party face au mur de son…

Langage universelle, elle est aussi actrice de la mondialisation à travers des artistes qui permettent de dépasser les frontières et les cultures, ainsi que les générations. Le rêve ultime de tout dictateur qui se respecte.

Ce numéro vous fera parcourir à travers les portraits de ceux et celles qui la célèbrent et l’anoblissent : qu’ils soient sur scène, ou derrière la scène, ils/elles participent pleinement à la faire vivre et à la partager au plus grand nombre. Je conclurai cet édito sur les saintes paroles de Jim Morrison, qui à travers cet iconique morceau de l’album Strange days, déclame : Well the music is your special friend / Dance on fire as it intends / Music is your only friend / Until the end.

Carine Peynaud

A l’eau ? Non, à l’huile !

Jeune artiste talentueuse et chaleureuse, Audrey Bertoia nous a aidés à peindre et à composer l’affiche de ce numéro, en accord avec la chanson 42 chats écrite par notre équipe. Faisons donc connaissance avec cette peintre qui nous a appris les fondamentaux de la peinture à l’huile.

Audrey Bertoia a été diplômée des Beaux-Arts de Rennes il y a deux ans, après cinq années d’études dans la filière graphisme. Durant ses études, elle se prend de passion pour le dessin et la peinture qu’elle finit par maîtriser. Son style, parfois réaliste, parfois surréaliste, est très coloré et empreint d’un amour pour la nature, spécifiquement pour la montagne et ses paysages. Une inspiration donc très marquée par la nature, mais aussi par la musique jazz, funk, soul et la lecture de romans d’aventure.

A 27 ans, elle est maintenant graphiste et artiste, basant ses créations graphiques sur ses peintures à l’huile. Finies, le résultat est ensuite utilisé sur différents supports, tels que des t-shirts, affiches, etc. Elle a un atelier à B612, un lieu monté en mai dernier par quatre anciens étudiants des Beaux-Arts, dont Malo Legrand, qui a repéré un immeuble abandonné rue de la Motte Brûlons et a monté un dossier afin de pouvoir l’utiliser avant qu’il ne soit détruit. Audrey Bertoia appelle ce lieu « une ruche d’artistes ». Et effectivement, ce bâtiment abrite aujourd’hui 26 différent.es créateur.ices de tout type, qui s’entraident et se côtoient.

Ce qui nous a intéressé dans le travail d’Audrey, c’est qu’elle a aussi illustré des pochettes d’album. L’artiste me raconte que lors de ses études, elle devait écrire un mémoire. Elle décida que le sujet de son travail serait de parler des pochettes de disques de musique afro-américaine des années 1970. Un sujet très précis qui l’intéressait graphiquement car elle fit quelques illustrations ressemblant auxdites pochettes. Son travail attira l’intérêt d’un musicien rennais indépendant d’origine brésilienne : Niteroy. Elle finit par illustrer ses pochettes d’album, le résultat montrant des scènes surréalistes avec des plantes associées à des formes et couleurs non naturelles ou des effets improbables telle une cascade d’eau s’échappant d’une feuille afin d’arriver dans une flaque lévitante. « J’aime le fait de transmettre le sonore en visuel, de transmettre les émotions de l’artiste avec cette illustration », explique Audrey. Les illustrations pour Niteroy donnent un sentiment calme, agréable et chaleureux avec des couleurs vives contrastées et des couleurs douces qui se complètent. Le feuillage peut rappeler des pays au climat plus chaleureux que notre Bretagne en cette période de l’année. Après avoir écouté quelques chansons de Niteroy, je peux confirmer qu’Audrey a réussi son pari ! Les mélodies se marient parfaitement avec les deux visuels présentés, elles aussi chaleureuses et calmes.

Audrey Bertoia travaille en ce moment sur du graphisme pour le Mont Saint-Michel et sur une

commande de peinture. Vous pouvez la retrouver sur Instagram (@audrey_bertoia) afin d’admirer ses œuvres ou de la contacter si intéressé.es. L’atelier B612 organise du 16 au 18 décembre des ateliers ainsi qu’un marché artistique, où vous pourrez croiser Audrey. Plus d’infos sur leur instagram, @b612.rennes.

Eden Le Reux

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