Le bonheur n’a pas de prix

Le bonheur ne se compte pas en pièce de monnaie !

L’argent fait il le bonheur ? C’est la question que nous nous sommes posée tout au long de ce numéro à travers plusieurs activités durant trois mois. L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue. Chez les rédacteurs de l’Hypocrite, on pense qu’une fois les besoins primaires assouvis (se loger, se nourrir…) grâce à l’argent, on peut commencer à apprécier les petits bonheurs du quotidien : un beau paysage (inutile d’aller à l’autre bout de la planète pour admirer un paysage), un sourire, un rayon de soleil, les fous rire… L’argent n’est pas le seul facteur au bonheur puisque l’on peut contempler un magnifique paysage gratuitement. On peut passer du bon temps en famille, regarder d’anciennes photos, partager de bons souvenirs entre amis, savoir déconner. Nous pensons que l’amour, la joie, la bonne humeur sont les clés du bonheur. La valeur de l’argent ne vaut pas sur les valeurs d’une personne : la gentillesse, l’empathie, la sincérité…

Cependant, l’argent reste indispensable car il nous donne accès à des moments de plaisirs, de confort et de bien-être. Nous sommes contraints d’en avoir un peu pour vivre et non survivre. Oui, il peut peut amener le confort, qui n’est pas forcément nécessaire. Il reste une illusion car il est éphémère et ne dure qu’un instant. Le Bonheur lui aussi, ne dure qu’un instant et est éphémère. Mais ce n’est pas une illusion car chacun peut y avoir accès. A lui de le trouver au fond de lui même.

Bonne lecture et Hakuna Matata !

L’édito par Hélène Thominet & Matthieu Assgarian

Voyage à travers la typographie

L’atelier Mc Clane est représenté par Hugo et Julia. Leur pseudo fait référence à John Mclane, fameux personnage de la série cinématographique, Die Hard. Ils pratiquent la gravure et la sérigraphie à partir d’un travail de typographie. Ils sont spécialistes dans ce domaine. Ils veulent s’émanciper de l’institution, être indépendant et créer leur art dans l’esprit Do It Yourself. Ils vivent avec peu d’argent, leurs revenus sont faibles. Peu importe, Hugo & Julia sont minimalistes. Ils le disent  eux même : « on arrive à vivre avec pas grand-chose ». Ils nous autorisent et nous incitent à imprimer tout ce qu’on veut, créer en laissant libre cours à  notre imagination sans penser au regard d’un imprimeur ou d’un éditeur. Ils exposent leurs œuvres dans des salons de micro-édition classiques ainsi que dans des fanzines. Ils font beaucoup d’affiches pour des groupes de concert « underground » et mènent des résidences d’artistes un peu partout en France.

Pour la création de notre poster central, Hugo & Julia nous proposent de travailler à partir de la citation d’un célèbre anarchiste qui s’appelle Elisée Reclus : « Un jour, aujourd’hui, demain, plus tard…nous abolirons l’argent ». En utilisant de la peinture ou de l’encre noire, nous nous mettons à composer des lettres de tailles et de formes différentes : ce qu’on appelle plus communément la typographie. Après avoir dessiné de nouvelles lettres, nous sommes passés à l’étape de l’impression. En amont, Hugo & Julia avait préparé un typon (transparent noir et blanc sur lequel l’image à imprimer est représentée) pour pouvoir « sérigraphier » notre affiche. La sérigraphie est une technique d’impression dans laquelle une maille est utilisée pour transférer de l’encre sur un support. Avec une raclette, on étale l’encre sur le papier dans le même esprit qu’un pochoir. Après avoir imprimé 45 exemplaires, nous sommes allés afficher nos œuvres sur les panneaux d’affichage libre du quartier Cleunay. La découverte de ce savoir faire se révèle comme un grand plaisir pour toute l’équipe de l’Hypocrite.

Matthieu Assgarian, Hani Fadawi & Alexia Guizonne

La version papier téléchargeable

On aime être généreux